Le dernier dimanche d’avril est pour la France ainsi que pour l’Europe la date officielle de la libération du camp d’Auschwitz Birkenau en Pologne.
Le 27 janvier 1945 les armées alliées découvraient l’horreur de la Shoah. L’Allemagne nazie avait exterminé six millions de juifs européens, dont un million sont morts dans ce camp entre 1940 et 1945.
Vous allez me dire : pourquoi en parler dans le blog de l’Orchestre d’Harmonie du Perray, puisque son but est de communiquer sur nos concerts et notre actualité ?
Parce que cela nous concerne tous, et aussi parce que depuis la fin de la guerre chaque année des musiciens de cet orchestre (qui était alors une fanfare) se sont succédés pour participer aux commémorations de notre pays.
Nous sommes présents pour le 8 mai, le 11 novembre et aussi pour la journée du souvenir aux déportés. A l’époque un tout jeune musicien, Bernard Garfunkel, a été arrêté par la Gestapo et déporté avec toute sa famille le 28 septembre 1943. Seul son père est revenu du camp de la mort.
Cette année donc nous fêtions partout en France et dans toute l’Europe les 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz Birkenau.
Au Perray, les cérémonies se sont tenues sur deux journées.
Le vendredi 25 avril, les cérémonies ont été ouvertes par Geoffroy Box de Keating (Maire du Perray) et après les allocutions officielles, ce fut le dépôt des gerbes au cimetière, sur les tombes du Dr Garfunkel, du Colonel Bondon et du Commandant Battle
ainsi que devant le 86 rue de Paris en mémoire de la famille Garfunkel, ou la plaque a été renouvelé
Mais cette année se sont rajoutés des inaugurations de plaques commémoratives et pour commencer le renouvellement de la plaque en l’honneur de la famille Garfunkel
la plaque en l’honneur de Jean Vergne
celle en l’honneur de René Bondon, avenue de la gare
Et enfin, celle devant l’ancien domicile de la famille Garfunkel
La famille Garfunkel et Jean Vergne ont été arrêtés le même jour.
Jean Vergne n’est jamais revenu, le Dr Garfunkel était de retour au Perray en mai 1945 mais affaibli et malade il est décédé 18 mois plus tard.
René Bondon, qui faisait partie de la résistance, avait été arrêté en 1942 et déporté au camp de Mauthausen. Il a été libéré le 5 mai 1945.
Le dimanche 27 avril, en présence des familles, les plaques ont été révélées au public, à l’issue de la messe célébrée par l’évêque de Versailles en l’église du Perray par Pierre Bondon – adjoint au maire – petit-fils de René Bondon, Patrick Béguin, Président de Histoire et Mémoire du Perray, et Maurice Brodaz porte-drapeau représentant l’association des anciens combatants.
La sonnerie Aux Morts, Devant la plaque de la famille Garfunkel
Devant la plaque de Jean Vergne
Devant la plaque de René Bondon
Au domicile de la famille Garfunkel
Pour commémorer le 80eme anniversaire de la libération, une exposition réalisée par l’association Histoire et Mémoires du Perray est présentée salle des Granges, et est visible jusqu’au 30 avril.
Inaugurée vendredi 25 avril
Les familles l’ont visité ce dimanche
Des photos sont exposées ainsi que de nombreux objets témoignages de cette période.
Vous pourrez notamment voir la maquette de l’ancienne scierie qui était située à la Mare au Loup, exécutée par un jeune Perrotin (Michel JUISHOMME) qui avait alors une quinzaine d’années.
4 véhicules militaires de l’époque étaient également présents pour cette occasion.
La Société Musicale du Perray en Yvelines était présente via un effectif partiel pour chaque allocution « Aux Morts », minute de silence, sonneries d’ouverture et fermeture de bans.